La République du Congo a signé le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, par le biais de son ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Congolais de l'étranger, Jean Claude Gakosso. Le document à été paraphé au cours de la conférence intergouvernementale sur ce pacte qui s’est tenue à Casablanca au Maroc les 11 et 12 décembre 2018.
La conférence intergouvernementale sur le pacte mondial pour la migration s’inscrit dans l’optique de la résolution 72/44 l’Assemblée générale des Nations-Unies du 22 janvier 2018, à travers laquelle les États membres s'engagent à lancer un processus de négociations intergouvernementales devant conduire à l’adoption du pacte mondial. Ce Pacte recense des principes et des droits déjà existants et formule 23 objectifs pour aider les pays à faire face aux migrations, en facilitant l'information, l'intégration des migrants, l'échange d'expertises et la coopération internationale. Le Pacte mondial pour des migrations sures, ordonnées et régulières a été adopté à Marrakech au Maroc au terme de la dite conférence
La conférence intergouvernementale sur la migration a connu la participation d'au moins 150 États membres, dont la République du Congo représentée par son ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Congolais de l’étranger, Jean Claude Gakosso.
Outre des responsables gouvernementaux, plus de 700 partenaires, y compris des représentants de la société civile et des secteurs publics ainsi que des migrants ont pris part aux discussions sur les opportunités de partenariats innovants, les possibilités de coopération et les initiatives transversales avec les gouvernements.
Le Pacte mondial pour des migrations sures, ordonnées et régulières a été salué comme "une réalisation importante" et un document complet visant à mieux gérer les migrations internationales, à relever leurs défis et à renforcer les droits des migrants tout en contribuant au développement durable.
Prenant la parole au cours de cette conférence, le ministre des Affaires étrangères, Jean Claude Gakosso, faisant entendre la position du Congo sur cette question brûlante a déclaré ce qui suit: « En République du Congo, les migrants réguliers ont toujours bénéficié et bénéficient de la protection de l’Etat congolais ». Le chef de la diplomatie congolaise a ajouté que « la lutte contre les migrations irrégulières, contre la traite des êtres humains, contre le trafic illicite des migrants et contre la traite et l’esclavage humains constitue véritablement le leitmotiv de notre politique dans le domaine de la migration ».
Selon Jean Claude Gakosso, la ratification par le Congo du protocole additionnel à la convention des Nations-Unies contre la criminalité transnationale organisée participe précisément de ses efforts pour endiguer ces fléaux . Par conséquent il s’est réjoui de l’adoption de ce document historique tout en marquant l’engagement du Congo à œuvrer pour sa mise en application.
Toujours dans son intervention à la conférence de Marrakech Jean Claude Gakosso a ajouté : « Nous le savons tous la mobilité est vitalement consubstantielle à la nature humaine. Aussi voudrais-je exprimer la solidarité de mon pays avec le Royaume du Maroc qui a donné une belle leçon d’humanisme et de générosité au monde entier en portant le fardeau du flux migratoire désordonné et anarchique. Mon pays réitère la nécessité d’une coopération internationale plus accrue susceptible d’atténuer ce fardeau que le Maroc ne peut continuer à supporter seul, et réaffirme sa volonté d’asseoir les bases d’une approche nouvelle, d’une approche plus humaine pour la gestion du phénomène migratoire. Le Congo voudrait saisir l’occasion des présentes assises pour réaffirmer son engagement à prendre toutes les mesures qui s’imposent pour la mise en œuvre effective du Pacte mondial pour des migrations sures, ordonnées et régulières ».
"Si l'adoption est un premier pas, il y a une autre étape majeure que nous devons franchir, celle de la concrétisation des engagements pris dans le cadre du Pacte, à l'échelle nationale, régionale et internationale", a indiqué le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, lors de la séance de clôture. "New York a donné l'impulsion et Marrakech a donné le souffle et a constitué le point de ralliement", a ajouté M. Bourita, président de la conférence de Marrakech, estimant que l'approfondissement du dialogue et l'échange des expériences nationales et des bonnes pratiques sont indispensables car ils préfigurent ce que doit être la phase opérationnelle de la mise en œuvre du pacte de Marrakech.