Samedi soir, les portes de l’Hôtel Intercontinental Paris Champs-Élysées se sont ouvertes sur une vague de chaleur, de musique et d’histoire. L’événement *« Je danse la rumba », imaginé et porté par l’association Rumba Héritages Congo de Christian Kader Keita, a réuni plusieurs centaines de passionnés déterminés à célébrer l’un des joyaux musicaux du continent africain : la rumba congolaise, inscrite depuis 2021 au patrimoine immatériel de l’UNESCO.
Une immersion dans l’histoire d’une musique-monde
Bien plus qu’une simple soirée dansante, l’événement s’est voulu une plongée au cœur d’un patrimoine culturel en pleine renaissance. Au programme : une conférence, un dîner aux saveurs du continent et un concert conçu comme un véritable voyage musical.
Entre deux notes, les spectateurs ont découvert — ou redécouvert — l’épopée de cette musique née du brassage atlantique, enrichie par les rythmes cubains, et devenue l’un des emblèmes sonores les plus puissants de l’Afrique centrale.
Sur scène, l’ambiance est montée dès les premières mesures. L’orchestre, spécialement réuni pour l’occasion, était conduit par Suza, ancien chanteur de l’orchestre Empire Bakuba, figure respectée de la scène congolaise. À ses côtés, trois invités prestigieux : Loko Massengo, Nianzi Gaulard et Dino Vangu, dont les voix et la guitare demeurent des signatures incontournables de l’âge d’or de la rumba
Pendant plus de deux heures, le public a été emporté dans un tourbillon musical où se croisaient les fantômes bienveillants des grands maîtres : le Grand Kallé, Tabu Ley Rochereau, Franco, Paul Kamba… Autant de noms dont les mélodies ont façonné l’imaginaire d’un peuple et inspiré des générations entières.
Les artistes ont également rendu hommage aux ambassadeurs internationaux de la rumba, mais aussi les influences du de la salsa cubaine, rappelant que la rumba est une musique du monde avant l’heure.
D’abord captivé, le public s’est peu à peu laissé gagner par la fièvre. Les premiers pas esquissés ont fini par se transformer en une vague de danse collective, entraînant des convives venus d’horizons très différents.
Les éclats de rires, les voix reprises en chœur et les pas glissés sur les carreaux de la piste ont confirmé ce que tout le monde semblait ressentir : la rumba est faite pour rassembler.
La soirée a également pris une dimension institutionnelle marquée par la présence d’une délégation de l’ambassade de la République du Congo, menée par le ministre conseiller Armand Rémy Balloud-Tabawé, représentant l’ambassadeur, SEM Rodolphe Adada. Leur participation est venue souligner le rôle de la diplomatie culturelle dans la préservation et la promotion de cet héritage musical.Voici une reformulation en bon français :
La RDC, représentée par trois délégués et par Son Excellence M. Émile Kassongo, a rejoint tout ce beau monde pour célébrer ensemble ce patrimoine commun. »
F. Patrick GOMBE
Légende: Vue partielle de la délégation de l’ambassade de la République du Congo, menée par le ministre conseiller Armand Rémy Balloud-Tabawé (au centre), représentant SEM Rodolphe Adada, l’ambassadeur
